Pour se conformer au droit européen, la France va modifier l’une de ses règles : à partir de 2023 , la TVA portant sur la livraison de biens devient exigible dès le versement d’un acompte. Un changement non sans conséquence pour les entreprises.
Une pratique contraire au droit européen
Jusqu’à présent, la TVA portant sur les livraisons de biens n’était exigible que lors de la livraison effective du bien. En plus d’être au désavantage des acheteurs, cette situation est paradoxale puisque la TVA sur les prestations de services est exigible, pour sa part, dès le versement d’un acompte.
Une nouvelle règle à l’avantage des acheteurs
Pour se conformer au droit européen, la loi de finances pour 2022 avance la date d’exigibilité de la TVA à l’encaissement de l’acompte, et ce, à concurrence du montant encaissé. Deux situations sont donc possibles :
Cette nouvelle règle est à l’avantage des acheteurs.En effet, ces derniers ne peuvent déduire la TVA sur une opération que lorsque celle-ci est exigible chez le vendeur. Désormais, les acheteurs pourront donc déduire la TVA sur leurs achats dès le versement d’un acompte, sans avoir besoin d’attendre la livraison finale du bien.
Cette nouvelle règle est applicable à compter du 1er janvier 2023. Cela impose deux actions spécifiques pour s’y conformer.
Ce qu’il faut retenir
A compter du 1er janvier 2023, tout acompte qu’il corresponde à une livraison de biens ou à une prestation de service implique pour le vendeur l’exigibilité de la TVA à concurrence du montant encaissé, l’acheteur pouvant la récupérer dès le décaissement.
Une facture d’acompte est obligatoirement émise par le vendeur avec mention de la TVA.